Toute forme de vie, biologique, politique, philosophique, idéologique, est mue par une conservation de soi. Il s’agit, pour reprendre le concept de Spinoza, du conatus, selon lequel le vivant s’efforce de persévérer dans son être. C’est l’instinct de conservation qui permet de perpétuer la vie autant qu’il est possible.
La démocratie n’échappe
pas à cela. Sauf qu’elle pose un problème bien connu, celui de la tolérance.
Toute la survie de cette philosophie, car la démocratie n’est pas qu’une
politique, c’est de faire la différence entre la tolérance et la survie.
Or il semble que cette différence
commence à perdre de sa force.
La démocratie porte en elle-même sa propre destruction quand elle confond tolérance et révérence envers l’arme qui la vise.
L’exigence de tolérance,
la crainte, la peur de devoir affronter celui qui hait la démocratie pour éviter
d’être traité de raciste, d’islamophobe, ou autre, met la démocratie en danger.
N’oublions pas que les dictatures savent
utiliser la démocratie pour la détruire. Elles savent parfaitement que cette
philosophie, en les laissant évoluer, leur donne la possibilité de l’anéantir.
Comme toute vie, la démocratie ne pourra se conserver que si elle lutte contre ce qui la tue. Sans cela elle est condamnée à disparaître.
Nous avons toutes et tous une responsabilité…