Il y a je crois quelque chose de bon qui ressort des affaires politiques actuelles, les mises en examen et autres soupçons. Il n’y a pas si longtemps, Giscard répondait devant les journalistes à des questions déjà connues. Il n’y a pas si longtemps les journalistes semblaient « s’excuser » de poser des questions à Mitterand. Il y avait une intouchabilité de fait et de droit.
Aujourd’hui cela est impossible. Les politiques doivent répondre de leurs actes. Le statut, le sens, la nature de l’activité politique a changé et change.
Les politiques de demain, je crois, devront avoir un comportement éthique associé à l’état de droit, car l’un ne va pas sans l’autre dans une démocratie pleinement développée. La démocratie se définit par l’Etat de droit, mais cela est insuffisant. Cet état est fondamental mais le droit peut être respecté sans pour autant considérer l’éthique. Celle-ci relève d’un comportement qui doit séparer le public et le privé. Une attitude pour laquelle l’intérêt privé doit passer après celui du collectif.
L’égalité, la liberté, la fraternité ou solidarité doivent supplanter les petits trafics personnels. La démocratie est en construction. Nous arriverons à un épanouissement dès lors que l’harmonie entre le droit et l’éthique sera mise en place, sachant que rien n’est irréversible et, ainsi, que la vigilance reste de rigueur.