La cité et les choses
Les contradictions dans l’œuvre de Rousseau semblent indépassables, a priori. Comment peut-on prétendre alors proposer une unité ? En affirmant une bipolarité, une division binaire de sa pensée, mais en soutenant qu'elle est provisoire. Un seul pôle, en effet, a une valeur positive, l'autre n'étant que par défaut. En l'absence d'une cité authentique où évolue le citoyen idéal, en l'absence d'un monde où seules les choses ont une valeur, Rousseau se réfugie dans la solitude pour imaginer le monde auquel il aspire. Ainsi, l'isolement, le désir et l'imagination n'auraient aucune pertinence dans le monde d'une citoyenneté véritable. Un seul credo pour Rousseau : la cité et les choses.